vendredi 23 septembre 2011

Colloque sur la critique textuelle de l'AT à Fribourg

L'Institut Dominique Barthélemy de Fribourg, dédié à l'histoire du texte et de l'exégèse de l'Ancien Testament, organise un symposium qui aura lieu les 4 et 5 Novembre prochains.
Vous trouverez les informations pertinentes sur le site de l'Institut.

Le thème général de la rencontre est le suivant:

Histoire du texte de la Bible hébraïque (Nebi’im) entre le 4e et le 1er siècle av. J.-C : Multiplicité de types de textes et/ou hiérarchie entre eux ?


"Il est d’usage actuellement de parler de multiples types de textes dans l’histoire ancienne de la Bible hébraïque. Comment peut-on mieux expliquer cette multi- plicité? Résulte-t-elle de différents lieux ou de différentes lectures parallèles des textes bibliques dans des communautés juives (Juifs de Jérusalem, Samaritains, Juifs alexandrins, etc.) ? Doit-on plutôt tenir compte de différentes qualités et statuts de certains textes ? En d’autres termes, n’y avait-il pas, parmi les dif- férents types de textes, quelques uns avec une estime et une reconnaissance particulières ?
Ce genre de questions attire également l’attention sur le choix du texte à éditer pour les éditions modernes de la Bible hébraïque."

Voici le sujet et le résumé de la communication que j'y donnerai:

Des allégeances cachées ? Le traitement des figures royales et des royaumes dans les éditions les plus anciennes de 2 Rois, porte d’entrée dans les origines de la multiplicité textuelle
"Les différences entre le texte massorétique et la Septante concernant le règne de Salomon (1 Rois 2-11) sont bien connues et ont fait l’objet d’études approfondies. Dans le second livre des Rois, des divergences sensibles apparaissent également entre ces deux traditions textuelles quant à certains règnes. Notamment, des variantes significatives et corrélées engagent les figures de Jéhu et de Joas d’Israël dans la Vetus Latina, attestée par le Palimpsestus Vidobonensis. L’épilogue concernant Israël (2 R 17) présente également, dans ce même manuscrit, des différences frappantes. Ces particularités pourraient bien refléter l’état de l’ancienne Septante. Est-il possible, dès lors, de déceler un réseau de modifications solidaires derrière ces différences entre TM et LXX ? Cela permet-il de mettre en évidence une Tendenz à l’égard des royaumes du Nord et du Sud, voire une stratégie de réécriture, chez l’une ou l’autre tradition ? Cela apporte-t-il des éléments au débat sur la chronologie relative entre ces éditions ? En abordant ces questions, cette communication voudrait utiliser la caractérisation des figures royales et des royaumes comme angle d’attaque du problème de la multiplicité des éditions de 1-2 Rois et de leur hiérarchie chronologique."